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Historique
Les archives de Jean Poperen, décédé en août 1997, ont été confiées au Centre d'histoire du travail par sa veuve Nathalie en 1999. Début 2003, Nathalie Poperen a déposé au CHT un complément d'archives.
Né en 1925 à Angers, Jean Poperen est fils d'une ouvrière brodeuse et d'un instituteur anarcho-syndicaliste et historien du mouvement ouvrier angevin, Maurice Poperen, dont le CHT conserve des archives. Durant la seconde guerre mondiale, Jean Poperen rejoint le PCF. Il est secrétaire national des étudiants communistes à la Libération. En 1947, il sort major du concours de l'agrégation d'histoire. En 1956, les événements de Budapest l'amène à prendre ses distances avec le PCF. Il participe alors au groupe Tribune du communisme puis à la création en 1960 du PSU dont il devient l'un des dirigeants jusqu'en 1963. En désaccord avec l'orientation adoptée au congrès de 1967, Jean Poperen constitue avec d'autres l'Union des groupes et clubs socialistes (UGCS). A la suite d'un article dans Combat sur cette initiative, il est exclu du PSU le 21 décembre 1967. En avril 1968, l'UGCS conclue un accord d'association avec la Fédération de la Gauche démocratique et socialiste (FGDS) dirigée par François Mitterrand et Jean Poperen entre au bureau politique de la FGDS. En 1969, l'UGCS rejoint le nouveau Parti Socialiste lors du congrès d'Issy-les-Moulineaux. Après la dissolution de l'UGCS, Jean Poperen et ses amis créent l'ERIS, qui se consacre au travail théorique. En 1971, après le congrès d'Epinay, il devient membre du bureau politique du PS. En 1973, il est élu député du Rhône (il sera réélu jusqu'en 1988), puis maire de Meyzieu en 1977 (il restera maire jusqu'à son décès). De 1981 à 1988, il est le numéro deux du PS dirigé alors par Lionel Jospin. Il se détache peu à peu du courant majoritaire et constitue avec d'autres responsables socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, un courant "de gauche" au sein du PS. En 1988, il devient ministre des relations avec le parlement, poste qu'il conserve jusqu'en 1992. En 1991, il lance le journal d'opinion Vu de Gauche et est un des instigateurs en 1992 de l'Association Le Nouveau monde.
Descriptif
Le choix a été fait de séparer l'ensemble des documents provenant de Jean Poperen en deux parties distinctes :
- la première (POPJ) comprend les archives proprement dites, classées dans 99 boites : écrits de jeunesse ; archives militantes avec 3 grandes périodes (PCF, PSU puis PS) ; documents liés à ses mandats de député du Rhône, de maire de Meyzieu et de ministre des relations avec le Parlement.
- la seconde (POPJ - R), regroupe dans 105 boites les nombreux livres, brochures et collections de périodiques conservés par Jean Poperen tout au long de sa vie, ainsi que les ouvrages (dont La gauche française - Le nouvel âge 1958-1965) et revues (Synthèse-Flash) publiés par celui-ci. Le CHT s'est séparé des périodiques suivants soit en raison de leur trop mauvais état, soit parce qu'ils étaient déjà conservés dans les centres d'archives ou bibliothèques de la région : Le Monde, L'Humanité, Le Point, L'Express, Le Nouvel observateur, La Vie française, Valeurs actuelles, Politis. A noter dans cette seconde partie des archives de Jean Poperen de très nombreuses brochures communistes, des ouvrages d'histoire, de littérature, sur l'actualité politique ; des collections des Cahiers du communisme, de France-observateur, de Tribune socialiste, de France-Nouvelle, de l'Express. Inventaire à partir de la page 59. |
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