Résumé : |
Historique
Alain Brisset est né en 1938 à Nantes. Ses premières responsabilités sont syndicales : membre de l’UNEF dès 1958, il participe à la création du comité Mino en janvier 1959 à Nantes et entre au conseil d’administration de la mutuelle des étudiants comme secrétaire avant d’en devenir le président (1959-1960). Prenant position pour la paix en Algérie et contre la torture, il adhère, dès avant mai 1958 au Comité nantais pour la recherche d’une solution pacifique en Algérie, comité alors proche du PCF.
Devenu membre en mars 1962 de la section étudiante de Nantes du PSU, il connaît alors une ascension rapide dans les instances. Membre du bureau fédéral de Loire-Atlantique dés 1962, il devient secrétaire fédéral administratif, adjoint du secrétaire fédéral en 1963 puis secrétaire fédéral en 1964, fonction qu’il exerce durant une année. Surtout, il est élu au comité politique national lors des congrès de 1963 et 1965. Durant ces années, il appartient au courant minoritaire (Poperen). Il démissionne du PSU en juin 1967 à la suite du 5e congrès.
Resté dans le sillage de Jean Poperen, il adhère à l’Union des Groupes et Clubs Socialistes puis, en 1969, au nouveau PS regroupant la SFIO, les Clubs Poperen et les clubs Savary. Il participe à la fondation d’un club de réflexion, l’ERIS (Etudes, Recherches et Informations Socialistes), qui publie les Cahiers de l’ERIS et le bulletin Synthèse Flash. En octobre 1972, il devient premier secrétaire du PS des Yvelines, fonction qu’il abandonne en juin 1973 au moment du congrès de Grenoble au cours duquel Jean Poperen se rallie à François Mitterrand. Excédé par ce ralliement, Alain Brisset prend du recul avec la politique. Mais en avril 1974, il entre de nouveau à la commission exécutive fédérale du PS des Yvelines puis au bureau fédéral. En 1975, il devient membre de la Commission Nationale de la Formation. Responsable du PS aux Mureaux de 1975 à 1982, il forme une liste d’union de la gauche avec les communistes pour les élections municipales de 1977. Cette liste remporte les élections et Alain Brisset devient 2e adjoint, responsable de l’information, d’une municipalité dirigée par le communiste Roger Le Toullec. En mars 1982, il est le candidat du PS lors des élections cantonales (canton de Meulan, Yvelines). Il obtient 22,3% des voix, mais est devancé par Roubeau (RPR) et Le Toullec, candidat sortant, qui, avec son soutien, est réélu au 2e tour. Quelques mois plus tard, il quitte le PS, très réservé envers François Mitterrand, l’homme et sa politique. Il termine toutefois son mandat de conseiller municipal, à la demande des responsables locaux.
Sur le plan syndical, Alain Brisset est simple adhérent de la CFDT de 1970 au milieu des années 1980. Au niveau professionnel, il termine sa carrière à la SNCF comme responsable de formation à la direction du personnel à Rouen. Arrivé au plus haut niveau en tant que cadre statutaire, il est mis en préretraite sur sa demande en 1990. Marié depuis 1966 avec Annie Chollet, père de deux filles, Alain Brisset est revenu à Nantes, sa ville natale. Converti au protestantisme, il a obtenu une maîtrise de théologie et fut pasteur aumônier de la Fédération Protestante à la prison de Nantes. Alain Brisset est décédé en février 2017.
Notice de Yannick Drouet, revue par Christophe Patillon
Suite au travail effectué par Yannick Drouet sur les biographies de militants du PSU, Alain Brisset a déposé ses archives au CHT à l’hiver 2004-2005. Elles concernent ses activités politiques nationales, fédérales et locales au sein du PSU entre 1962 et 1967, puis du PS (jusqu’en 1981). |