| Titre : |
Fonds Peuple et culture Loire-Atlantique |
| Type de document : |
Fonds d'archives |
| Année de publication : |
1970-2009 |
| Note générale : |
2000 / 95 boîtes
Les cotes PEC 2 D 84, PEC 2 D 85 et PEC 4 D 125 sont inexistantes
Ces archives n'étant pas conservées dans nos locaux, si vous souhaitez les consulter, contactez nous impérativement au moins une semaine avant votre visite. |
| Catégories : |
CHT
Associations
|
| Mots-clés : |
Éducation populaire |
| Note de contenu : |
Fonds de l'association Peuple et Culture Loire-Atlantique
Classement et inventaire réalisés par Amélie Guillet, en 2003-2004 pour la période 1970-1991.
Classement du fonds complémentaire par Manuella Noyer en 2018 pour la période 1988-2009, PEC 1-177.
Historique
Les archives de l'association Peuple et Culture Loire-Atlantique, plus communément appelée PEC 44, association d'éducation populaire ayant pour but d'aider les acteurs de la vie politique et associative locale à réaliser leurs projets couvrent une période de plus de presque 30 ans, de 1970 à 1997, mais l'essentiel du fonds couvre la période 1970-1991. 1970 correspond à la date de création de la première structure appelée GEREP (Groupe d'éducation et de recherche en éducation populaire). En 1991, l'association Peuple et Culture 44 stoppe la quasi totalité des activités de ces dix dernières années et opère un refonte de l'organisation, de la structure et des activités de l'association. Cette césure explique d'une part les limites chronologiques du fonds et d'autre le versement du fonds au Centre d'histoire du Travail en 2000, les archives devenant encombrantes et inutiles.
L'association naît en 1970, au lendemain des événements de mai 68, créée par des militants locaux des mouvements d'éducation populaire (adhérents de Peuple et Culture). Elle s'appelait GEREP (Groupe d'Etude et de Recherche pour l’Éducation Populaire) et avait pour but d'offrir un lieu de rencontre pour les acteurs de la vie sociale qui avaient envie de réfléchir sur l'éducation populaire. Le GEREP était aussi un centre de documentation et de ressources destiné à soutenir les groupes et associations dans la mise en place de projets d'éducation populaire et la recherche de solutions nouvelles en matière de formation du citoyen. Son champ d'action est la Loire-Atlantique, les militants étant tous originaires de la région nantaise. Elle disparaît 2 ans après par manque d'activité et sans doute de motivation et de temps des principaux fondateurs du GEREP et reste en sommeil pendant huit ans. En 1980, ces militants (responsable d'organismes socio-culturels, agent de l'ANPE, Inspecteur Jeunesse et Sports et des militants associatifs) se retrouvent, toujours autour des thèmes de l'éducation populaire et de la formation du citoyen et décide de reprendre l'association avec comme objectif d'être un lieu de réflexion pour les responsables locaux du tissu associatif et avec le désir d'être rattaché à un mouvement national. Dès 1970, le GEREP est affilié au mouvement national de Peuple et Culture, mais ce n'est qu'en 1983 qu'elle prend le nom de Peuple et Culture 44 et devient véritablement membre du réseau Peuple et Culture. Peuple et Culture 44 met en place un service d'aide à l'intervention (répertoire de " personnes ressources ") pouvant aider les demandeurs dans différentes actions, un centre de documentation pour l'action, un centre d'aide à la formation (et à la réalisation de projets de formation) et un centre de recherche et de réflexion pour les responsables du tissu associatif local. Les premières années, l'association met en place des stages de formation, financés par l’État, destinés aux " Nouveaux Formateurs ", puis les domaines d'intervention s'élargissent : stage d'insertion par l'emploi, lutte contre l'illettrisme, actions de redynamisation du milieu rural, … En 1986, l'association crée l'IFAD (Institut de formation des acteurs du développement) afin de former les futurs acteurs de la vie sociale locale. Mais Peuple et Culture, c'est aussi de nombreux voyages d'études, des échanges privilégiés avec les Pays de l'Est et l'Allemagne, des Universités d'été, des conférences, des stages d'entraînement mental (méthode spécifique de Peuple et Culture), … Puis, le secteur formation ne cesse de s'étendre et provoque ce que les militants nantais ressentent un peu comme une dérive. Dans une logique d'adaptation aux nouvelles formules proposées par l'ANPE, la Direction du Travail et de l'Emploi et quelquefois les entreprises, Peuple et Culture 44 est amené à étendre son secteur formation, et par là, à accepter les évolutions sans toujours les maîtriser. Progressivement, l'association passe de la formation de formateurs, d'agents de développement et de responsables de structure à des interventions plus directement liées à la vie économique et au monde de l'entreprise. Peuple et Culture est alors contraint d'embaucher du personnel : jusqu'à une vingtaine de formateurs accueillent au total plus de mille stagiaires. Travaillant avec un public défavorisé et tentant de répondre à un besoin local, l'association trouve un intérêt à ses actions mais s'éloigne encore plus de son projet initial. La faiblesse des financements perçus ne permet plus d'assurer la formation des formateurs. Pendant toute cette période, l'association est tiraillée entre le sentiment de trahison des ambitions originelles et la nécessité pour la survie économique de l'entreprise associative, de s'inscrire dans des dispositifs publics et d'en respecter les règles du jeu. En 1991, le Conseil d'administration décide d'enrayer cette dérive en cessant les actions de formation, au prix d'une douloureuse obligation de licenciement. L'équipe permanente est désormais réduite à une salariée à mi-temps et les militants se consacreront désormais à davantage de réflexion.
Descriptif
Le fonds d'archives reflète l'activité de l'association, la production de papier augmentant en fonction de l'accroissement de l'activité, notamment de formation. Le fonds faisait au départ, à peu près 17 mètres linéaires, ce qui est relativement conséquent pour une association de cette envergure. Mais j'ai du procéder à quelques éliminations, ce qui a réduit le fonds à 9,5 ml. Quand j'ai commencé à classer le fonds, il faisait 14 ml (le CHT ayant éliminé 3 ml). J'ai donc éliminé 4,5 ml de doubles, de documentation, de brouillons,… J'ai aussi du effectuer des éliminations plus réglementaires comme toutes les notes de dépenses, de recettes, factures, facturiers, talons de chéquiers, relevés de comptes bancaire, … en accord avec l'article 16 du Code du Commerce. Toutefois, malgré l'article L-123-22 du Code du Commerce qui préconise d'éliminer tous les documents comptables (grands livres, bilan comptables, budgets…), j'ai pris l'initiative de conserver ces documents dans le soucis de la recherche historique, tout comme les chronos (doubles des courriers envoyés) qui sont théoriquement éliminables par nature, mais qui peuvent se révéler essentiels dans l’étude des relations de Peuple et Culture avec les autres associations par exemple. En ce qui concerne les stages et formation, j'ai éliminé les états de présence, feuilles d'émargement et décisions de rémunération. Ces documents, volumineux et imprimés sur papier pelure ne représentent que très peu d'intérêts pour l'étude historique, et ne sont que des doubles dont les originaux sont conservés dans les organismes employeurs. J'ai aussi éliminé tout ce qui constituait la gestion technique des locaux, du matériel informatique, de l'aménagement des locaux. De façon générale, le fonds me semble relativement incomplet dans le sens où il ne recèle que très peu de documents primordiaux. Il manque des comptes-rendus d'assemblées générales, de conseils d'administration et de commissions de travail. De nombreuses actions ont été réalisées par Peuple et Culture sans qu'il n'en reste de témoignage dans les archives. Cette association a gardé cependant énormément de documentation sur des sujets divers et variés, documentation particulièrement abondante dans la partie relations avec les autres associations. Il ne faut quand même pas oublier que le domaine de la formation représente quasiment la moitié du fonds et que cette partie est relativement bien fournie en archives. De fait, cette orientation de Peuple et Culture demeure l'axe essentiel d'étude possible sur l'association. Il faut aussi noter que Peuple et Culture 44 a versé la totalité (du moins je pense) de sa comptabilité, ce qui est assez rare de la part d'associations ou d'organisations en général. Ceci peut être considéré comme un acte de transparence. Il faut cependant savoir que Peuple et Culture s'est autorisé quelques liberté dans la constitution de certains dossiers de financement, par conséquent, certains dossiers jugés peu véridiques ont été signalés par un astérisque.
Conditions d'accès et d'utilisation
Les conditions d'accès au fonds ont été définies par le contrat de dépôt, signé par le Centre d'histoire du travail et Peuple et Culture. Étant donné qu'il s'agit d'un fonds privé, les délais de communication ont été décidés ensemble, sur mes conseils et avec l'accord de la présidente de l'association. Il a donc été convenu ce qui suit :
- Tous les documents sont communicables immédiatement
- Sauf les dossiers mettant en cause des informations concernant la vie privée des personnes, à savoir les dossiers de personnels. Ces dossiers sont soumis à un délais de 100 ans à partir de la date de clôture du dossier. Ces dates sont indiquées sur l'inventaire ci-après.
La reproduction des documents, est, quant à elle, soumise à l'autorisation écrite du président de l'association.
Intérêt du fonds et orientations de recherche
Ce fonds d'archives offre une page d'histoire sur la promotion de l'éducation populaire en Loire-Atlantique. L'activité de Peuple et Culture 44 reflète l'activité d'une petite association ayant pour but la promotion de la culture pour tous et la formation des acteurs de la vie sociale locale. Elle offre aussi une perspective d'étude sur la formation pour adulte, la réinsertion par le travail, l'aide au chômeur de longue durée et aux personnes socialement en difficultés. Peuple et Culture a aussi été (et est toujours) une actrice de la vie culturelle nantaise, organisant tantôt des conférences, des réunions de réflexion, des débats et festivals ainsi que des Universités d'été.
D'un autre coté, son histoire témoigne aussi de la difficulté d'une association à collecter des fonds et des subventions pour mener à bien ses projets et de la nécessité pour elle de s'adapter à une logique parfois bien éloignée des ambitions du départ afin de pouvoir continuer à exercer ses activités.
Plan de classement :
A Administration générale
1 A Création de Peuple et Culture
2 A Assemblées générales
3 A Conseils d'administration
4 A Réunions de travail
B Fonctionnement de l'association
1 B Personnel
2 B Gestion mobilière et immobilière
3 B Courrier
C Comptabilité
1 C Adhésions
2 C Budget
3 C Subventions
4 C Bilans comptables
5 C Relations avec la Direction générale des impôts
D Activités de Peuple et culture
1 D Activités culturelles
2 D Échanges internationaux
3 D Revitalisation du milieu rural
4 D Formations et stages
5 D Publications et bibliothèque de Peuple et culture
E Relations
1 E Relations avec le réseau Peuple et culture
2 E Relations avec les associations, organismes et pouvoirs publics |
| Permalink : |
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